D’après les guides, les forums et les quelques

D’après les guides, les forums et les quelques australiens rencontrés, le camping sauvage est permis en Australie. Mais chaque état a ses propres règles ; depuis Sydney, dans les trois états traversés, nous n’avons eu aucun problème pour dormir n’importe où ; mais dans le « Northern Territory », dernier jour de Pâques, nous sommes réveillés en sursaut vers minuit par des coups sur notre voiture : nous ne bougeons pas ; de nouveau des coups plus forts, des projecteurs sur nos vitres, assez violent, des « ohé, ohé ! » ; nous restons immobiles, cachés derrière nos rideaux ; finalement, au bout de 10’,  plus rien ; ouf !! Aucun panneau ne signalait « no overnight parking » !

Nous attendons 5heures pour reprendre la route en direction des « monts Olgas » un peu plus au nord.  Il fait encore nuit, nous roulons à 40 kms/h pour éviter les animaux. Un peu plus tard, nous rencontrons deux émeus qui se baladent, puis nous croisons deux dromadaires  très près de la route, très dignes ! Superbes ! L’Australie est le seul pays où les dromadaires existent à l’état sauvage !

Nous faisons le tour des monts « Olgas »,  par un sentier caillouteux. Tout est rouge, le sol, les cailloux, les monts, sauf le jaune des broussailles aux reflets dorés, qui tranche parfaitement.

Au bout de deux jours,  nous sommes heureux de reprendre la route, de retourner dans la nature, loin du monde.

Certes l’« Ayers Rock » est un monument magnifique, adoré et vénéré, mais les dizaines de boutiques de souvenirs, vendant boomerangs et didgeridoos,  les hôtels de luxe, les tours en hélicoptère, en segway,  en « camel treck », ne collent pas du tout à cet environnement sauvage resté intact pendant des millénaires, ni à la vie simple des aborigènes il n’y a encore pas si longtemps ; trop de décalage !

Perdus dans l’ « Outback » ou, bien à l’abri dans une « road house », nous préférons ces rencontres inattendues et authentiques, cette mamie dans son « food truck » déglingué sorti de nulle part, qui nous fait griller du poisson,  ce super « danish » à la crème que nous propose à 10 h du matin, la serveuse du seul « café-bar- épicerie-restaurant-pompe à essence-motel-camping », avant des kms, ces couleurs du désert qui changent au fur et à mesure des heures et des kms qui passent, ces atmosphères à la « Jack Kerouac », ou bien celles des road movies comme « Easy Rider » ou « Duel »

Peut-être parce qu’à chaque avancée, chaque découverte, nous nous imaginons sur les traces des pionniers, dont les histoires nous fascinent encore, comme, lorsque nous étions petits,  « le tour du monde en 80 jours » ou « l’ile au trésor »  avaient marqué nos âmes d’enfant !!

Retour en arrière,  1 300 kms de ligne droite plein sud cette fois ;  vision furtive d’un émeu au bord d’un lac salé, effrayé par l’énorme serpent que nous trimballons sur notre « maison voyageuse » ;  un kangourou saute à côté de la voiture, puis disparait dès que j’ouvre la portière !

Nous sommes de retour dans « l’outback South Australia » ; depuis deux jours le ciel reste sombre et encombré malgré les kilomètres ; par moment de grosses averses nous forcent à ralentir ! sur la route, vers  10 heures, la pause capuccino saupoudrée d’un voile de cacao,  s’impose !

Nous nous réfugions souvent dans notre « hippie van » pour manger lorsque ces satanées « flies » nous harcèlent et que nous saturons d’effectuer le « salut du bush » à tout bout de champ ! assez ridicule ! Du coup,  Gilles s’est équipé pour préparer les repas ! encore plus ridicule !

 Notre « hippie van »  est plus confortable (sono, évier, toit ouvrant) mais moins pratique que notre « vanette » : pas de table rabattable à l’intérieur, la transformation en couchette est plus longue, obligation de cuisiner à l’arrière et dehors !

« IGA, Coles et Woolworth » sont les trois chaines de supermarché du pays, dans lesquelles nous tournons  régulièrement en rond pendant des heures, avant de trouver enfin quelque chose qui pourrait nous donner envie de cuisiner ... comme en France par exemple ! ici, les pains de mie XXL, les boites de céréales XXL,  les XXL rangées de conserves de « beans »,  les sodas et les sauces de toutes les couleurs occupent  tout l’espace ! il y a aussi le rayon du même fromage et celui de la même saucisse, chacun décliné en 20 parfums différents (bien chimique !) ; mais il y a tout de même un produit que nous apprécions particulièrement : le yaourt au lait de coco, onctueux à merveille, surtout avec une bonne lampée de miel !

Comme en Nouvelle Zélande, les « bakery » ou « take away » proposent  des « pies » fourrées à la viande nageant presque tous dans la même sauce brune ; on commence à s’en lasser surtout au bout de deux mois !

Nous essayons d’éviter les « fast food » chinois, à cause du glutamate !  Difficile d’ailleurs, car ils ont envahi l’espace culinaire de toute la région pacifique ! bref, en Australie, vous l’aurez compris, on est loin d’être au royaume de la gastronomie !!!

Retour au « visitors center » de « Port Auguta » pour récupérer un maximum d’informations et de cartes sur l’ouest australien ; le guide du « routard » a complètement zappé tout le « western australia » ainsi que la côte nord, soit environ 1/3 de l’île, sans doute très peu visité. Nous nous lançons tout de même plein ouest, sans trop savoir ce qui nous attend ; nous visons « Perth »