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belusenvoyage
10 mai 2017

DARWIN

Nous arrivons à « Darwin » par la « Stuart Highway »  qui remonte  d’ « Adélaide », et  que nous avons retrouvée à « Katherine » ; la végétation jaune et sèche de « spinifex »a été remplacée par les palmiers « Bismarkia » argentés et  l  «arbre du savoir » centenaire.

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Nous avons trouvé un motel (45€) à un quart d’heure du centre de Darwin en bus ; nous abandonnons, la larme à l’œil,  après 12 000 kms et 36 jours de bons et loyaux services, notre maison roulante peinturlurée, chez notre loueur « wicked campers » après l’avoir lavée et frottée de fond en comble au « car wash » du coin ; un jeune en fait le tour en  5 minutes à peine, tout est ok, nous pourrons relouer auprès d’eux, ils sont implantés dans le monde entier.

Darwin a été deux fois entièrement détruite, d’abord par les bombardements japonais,  peu de temps après l'épisode de « pearl harbor » lors de la deuxième guerre mondiale, puis par le cyclone « Tracy » le jour de noël  1974, qui fut la plus grande catastrophe naturelle de l’Australie. Les maisons en 1974 étaient faites de lattes de bois ouvertes sur des vérandas  favorisant une aération naturelle, correspondant au  style de vie tropical de l’époque ; le jour de noël 1974, sur les 12 000 bâtiments de la ville, 9 000 furent balayés, une centaine de personnes ont perdu la vie. 

Vestige du mur de l'hotel de ville ayant résisté après le passge de "Tracy"

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Aujourd’hui Darwin ressemble à beaucoup d’autres villes australiennes,  bien quadrillées et rangées autour d’une rue principale flanquée de terrasses de cafés  toutes bondées à partir de 17 heures, l’heure de « l’after work » où la bière coule à flot ; des immeubles neufs ont poussé au milieu d’une végétation redevenue luxuriante. La circulation est raisonnable, il y a peu de monde, beaucoup d’espace, des espaces verts,  des espaces vides, un front de mer aménagé autour d’une immense piscine naturelle protégée de tous les dangers, une eau à 29° en ce début d’hiver, début de la saison sèche.  Une ville presque endormie après le passage d’un typhon !

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Nous rentrons  de nuit jusqu’à notre hôtel  par le bus n°8 ; le chauffeur est barricadé derrière un grillage, il y a des caméras vidéo au plafond : nous comprenons vite pourquoi ;  à chaque arrêt,  nous assistons à des scènes assez surréalistes avec les  aborigènes comme personnages principaux  : deux femmes qui se battent pour récupérer une bouteille d’alcool cachée dans le soutien-gorge de l’une d’elle , un homme  couvert de pansements, le t shirt déchiré et à moitié nu, que notre chauffeur essaie d’empêcher de monter, deux autres qui hurlent dans le bus, et tous ceux complètement ivres qui tentent de monter ou s’affalent en descendant !  Je pense que les australiens ont un sérieux problème à régler avec cette population misérable et totalement perdue ; le chauffeur, impassible, nous fait descendre juste devant notre motel, qui n’est pas du tout un arrêt ; merci beaucoup !  De toute façon,  en Australie tous les passagers remercient le chauffeur en descendant du bus, même les aborigènes ivres !!

Dernière nuit en Australie, demain nous nous envolons vers Bali .....

 

L’Australie est le continent le plus petit, le plus plat, le plus aride de la planète,  un pays incroyable, où tout est démesuré, un pays qui n’en finit pas , qui regorge d’une vie incroyable, et dont la plupart des richesses restent encore à découvrir ;  nous regrettons de ne pas avoir pu traverser ce territoire par ses pistes , qui nous auraient conduits vers des lieux encore plus reculés et inaccessibles ; pour cela il nous aurait fallu un véhicule adapté 4X4 ; combien de fois nous n’avons pas pu aller là où nous aurions aimé, comme par exemple ce massif au nom qui sonne tellement bien, les «  bungles bungles », et où les ouragans ont sculpté un paysage aux formes étranges, pratiquement inconnu il y a encore trente ans ;  mais la  seule façon d’y accéder  était par une piste  de 80 kms, difficile, traversant des rivières ,  et pour laquelle notre véhicule n’était pas assuré.

Parcourir en totale liberté les milliers de kms de pistes qui sillonnent ce monde fascinant aux saisons inversées, tout en suivant les « itinéraires chantés » inventés par les aborigènes pour s’y déplacer, pourrait être l’un de nos prochains voyages..........

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 « Si votre quotidien vous parait pauvre, accusez-vous vous-même de ne pas être assez poète pour appeler à vous ses richesses ».

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