Au réveil, vers 8h nous avons traversé l’Italie

 Au réveil, vers 8h nous avons traversé l’Italie et nous sommes à la frontière autrichienne.

« Petit dej » au wagon restaurant, heureusement le menu est traduit en anglais, on aurait pu prendre un breakfast complet, mais l’appétit n’y est pas vraiment, on se contente de pain beurre confiture !

Depuis notre réveil le paysage traversé est le même, les montagnes autrichiennes ont succédé aux montagnes italiennes, il s’est mis à neiger, une couche épaisse recouvre Innsbruck et le Tyrol !

Nous déjeunons dans le wagon restaurant une « bortch » très bonne, soupe à base de légumes, de tomates et de viande, puis nous rejoignons notre cabine où notre voisin ne bronche toujours  pas, très stoïque, très slave !

On a déjà pris 2 heures de retard à Salzbourg, sûrement à cause de la neige, cela nous inquiète pour notre arrivée à Moscou.

A l’avant de notre wagon il y a une sorte de kitchenette avec une bouilloire d’eau très chaude en permanence, et où l’on peut acheter chips, biscuits, chocolat, repas lyophilisés, boissons ; de cette façon nous dinerons dans notre cabine pour 1€!

21 heures nous passons à Vienne ; puis nous nous endormons facilement ; personne ne semble disposer à ronfler ce soir !

5 heures du matin, nous sommes réveillés par un nouvel arrivant, russe également ; nous sommes au complet dans notre cabine.

A 8 heures, la lumière de l’aube éclaire notre petit espace de vie, thé biscuits à portée de couchettes, dans cet univers désormais le nôtre, on essaie de ne pas trop se gêner ;  nous avons 3 heures de retard.

Passage de la frontière Biélorusse, les douaniers contrôlent nos passeports et visa ; un chat se cache dans notre cabine, il n’a pas ses papiers, cela semble poser un énorme problème, c’est le chat de nos voisins ; le ton monte un peu, mais finalement ils le laisseront passer ; il n’a pas vraiment l’air d’un terroriste ! Il est tout blanc !

Le changement des roues, les boggies, dure 1H30, on avait déjà connu cela entre la Chine et la Mongolie, car l’écartement des rails est différent d’un pays à l’autre.

Gilles s’est fait entortillé par une vendeuse sur le quai d’une gare, à qui il achète poulet, pommes de terre et crêpe, pour un prix déraisonnable, plus cher que dans le wagon restaurant du  train ; c’est une expérience, qu’on ne renouvèlera pas !

Moi je préfère manger une omelette jambon au wagon restaurant, qui a changé de place entre temps, surement au passage de la frontière ; il est  beaucoup plus loin de notre cabine, mais cela nous permet de faire un peu de sport, d’autant plus que chaque ouverture de portes,  est une véritable épreuve de musculation !

Le restaurant a changé de place, mais aussi de décor ; il est devenu rouge, les sièges sont rouges, le comptoir est rouge, les rideaux, les  serveuses sont rouges,  pourquoi pas ! Je suis arrivée juste à temps, il n’y a plus de place après moi.

Toujours le même paysage biélorusse, forêts de pins et bouleaux couverts des flocons de l’hiver qui s’installe, aucun relief, des villages d’isbas toutes mignonnes  se succèdent, on lit, on dort, on écrit,  on lit, on dort, le ciel ne tarit pas, la neige tombe et tombe encore.

Le plus jeune arrivé dans la nuit, est moscovite et parle un peu l’anglais ; il nous explique que nous arriverons à 2h30 du matin, au lieu des 23h30 prévues au départ ; le plus âgé de nos compagnons de route vit à St Petersburg, et, avec le retard que nous avons pris, semble inquiet pour sa connexion à Moscou.

Nous nous faisons également du souci  pour le seul hôtel que nous étions obligé de réserver avant notre départ, afin d’obtenir notre visa, et le jeune moscovite nous propose d’appeler l’accueil pour nous ; « no problem », ils nous attendent,  ils sont ouvert 24/24 !

A l’arrivée à la gare de Moscou, nous saluons notre compagnon de St Peters bourg,  et nous suivons notre ami moscovite qui veut absolument nous conduire à notre hôtel dans son taxi.